La séquence 8-12 est le démarrage d’un groupe de josekis à la mode depuis des dizaines d’années (cf. « La brochure de la Ligue de Go d’île-de-France de novembre 2001 »).
C’est une série de folie ; 10 est un mauvais coup, 10 en 12, et 11 est encore pire, 11 en 12. Noir n’a nul besoin de se mettre exprès en forme déchirée (sakake katachi, 9-11-12).
Diagramme 1
Pour Noir, avant de jouer 11, il serait meilleur de faire l’échange Noir en A et Blanc en B. 12 et 14 sont obligés, pas le choix. 15 est sente absolu. 16 est la meilleure réponse.
Après 17, Blanc doit lancer une opération d’érosion du moyo noir, par exemple 18. On envisage jusqu’à 23. Cette variante ne donne pas de bonnes perspectives pour Blanc. Il y a un autre choix en C (DIA 2).
Diagramme 2
26 est absolu. Par 27-29, Noir se consolide. 30 est obligatoire en gote. Noir se développe en 31. La partie n’est plus jouable.
Après 12 de la FIG 1, 13 est nécessaire, sinon en jouant 13, Blanc se stabilise. Après 18, il est impossible pour Noir de garder intact son moyo du sud (DIA 3).
Diagramme 3
Si Noir joue 19, après 20-21, Blanc joue 22 et Noir joue 23. Blanc en 24, Noir en 25, Blanc en 26 ; la formation noire 7-9-19 est détruite. Si 25 Noir en A, 26 Blanc en B.
Pourquoi Noir a-t-il joué en 19 ? En attendant la venue de l’envahisseur en 22, pour attaquer des deux côtés. C’est bien le style sedolien féroce.
Figure 2 (23-75)
Jusqu’à 74, pour Noir, le résultat obtenu est infime. Jusqu’à quelle époque continuera-t-on à jouer la séquence 10-11-12 ?
Le joseki est une convention. Une mauvaise convention se propage comme une épidémie.
