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  noir & blanc Le Monde du Go
   
 
Parution initiale : N&B n° 13 - Été-automne 1995

Édito : flubettes et chocottes...

Superstitieux et pétochards de tous poils, il est temps de foncer chez votre buraliste faire l'emplette d'un paquet de grigri et d'une boîte d'amulettes, de tripoter une poignée de sel en fermant vos faux yeux et en croisant les doigts pendant l'orage, de jeter une patte de rabbity six par dessus votre katatsugi en prononçant très vite "je vous salis ma rue", de faire trois fois le signe du cross-cut sur un as de pique retourné durant une panne d'électricité, de changer de trottoir à reculons sous les gouttes de pluie en lançant sous votre échelle de niveau un chat noir (mais la nuit, il aura l'air gris) à l'intérieur duquel vous aurez pris soin d'ouvrir un parapluie et de jeter un pot de peinture écossaise,...

Tremblez (comme le disent les gonesses de Lyon) carcasses, car le voici, l'ignoble, le terrible-horrible, le fantomatique, le maudit, le hanté, le poisseux, le gori-gori, le fileur de traczir, le fouteur de miquettes et répandeur de scoumoune, ce briseur de verre blanc, cette araignée noire du matin, cette 2 CV verte (pince-moi !), cette chauve-souris affolée, ce cimetière survolé en avion, ce coyote hurlant à la lune lorsque le merle femelle s'envole vers l'ouest, cette corde dont il ne faut pas prononcer le nom sur la scène du théâtre de nos jours, ce treizième convive qui sonne le glas de votre dernier repas, ce canard qui file la chair de poule et le frisson fatal dans l'échine du métastasé qui, en pleurs et nonobstant en phase terminale dans sa chambre d'hôpital, reçoit ce vendredi une gerbe paire d'oeillets rouges, ...

Oui, tremblez sur vos bases de vie ! Car le-voici-le-voilà, j'ai nommé le draculesque et tant attendu numéro maléfique : le Noir et Blanc Numéro 13, auquel peut-être ni vous ni moi ne survivrons !

Moi, je veux pas vous inquiéter, mais je serais vous, je l'aurais probablement pas acheté. Même si vous avez déjà entendu parler de porte-malheur, vous ne supposez certainement pas la puissance dévastatrice de ce N° 13 (voyez plutôt le sommaire : aucune partie jouée ne comporte de coup 12bis). J'en vois dans l'assistance des-incrédules-qui-se-rendent-pas-compte : oui, oui 13, je dis bien 13 comme le vendredi au cours duquel ça porte malheur de passer sous les roues d'un corbillard, 13 et trois (à la douzaine ou à table), 13 comme l'or de Rakham (encore un rouge), comme la cabine de la contrepèterie... Enfin, 13, quoi !

Tout de même, faut-y finalement êt' niais pour croire à toutes ces sornettes ! Calmez-vous lecteurs chéris, respirez par le nez ; si on peut plus vous billeveser quelques balivernes, où va-t-on ? (je le vois bien, treize, tu ris quand je t'apaise...) Enfin, bon, bref, voilà-voilà, je vous chouette beaucoup de bonheur et c'est promis, juré, craché, j'essayerai de plus vous faire peur avant l'édito du n° 666... Bonjour chez vous !

Kawasa